Il suffit de quelques secondes : le vieux poète s’effondra. On le transporta dans sa chambre. Là il mourut. Que dire ? Sa mort fut saluée.
C’était sur une longue plage, au bord de majestueuses falaises. Elles s’érodaient depuis tant de temps. Tout avait changé depuis sa première venue. Seul le ciel restait bleu, un bel azur de neige bleu.
Le souvenir resplendit jusqu’au dernier instant, jusqu’au dernier moment. Les galets immuables restaient. Gris, ronds ils rappelaient cette joyeuse enfance. Chaque hiver une promenade, chaque hiver un passage nouveau, chaque hiver une peur nouvelle. Jamais vous ne serez oubliés. Les marches étaient longues et difficiles, âpres en un mot.
La peur surgit ! La mer resplendissait. D’un gris bleu rien n’apparaissait. Défiguré par l’ombre solaire elle vieillissait, se ridait tout au long de la journée, recouvrant de voiles sombres chaque rêve. Les étreintes étaient ici possibles.
Thomas Debris