dimanche 28 février 2010

Vermeil Océan

Un son doucement trottait en cette prairie, du monde, du beau monde depuis longtemps était présent. Ici je te revis source de mes désirs. Toujours aussi blonde, le temps ne t’a pas encore touché toi, tu me remercias. Je ne compris pas vraiment après tout.
Jeune homme c’est ton amour qu’au loin tu dois cacher, ne laisse pas la déesse brune le pervertir, s’introduire en son sein. Elle ne sait pas ce qu’elle veut. L’autre peut être, qu’en sais-je ? Toi seul pourras me le dire. Je t’en supplie, ne fais pas comme moi, ne pleurs pas, ne souffre pas. Cela en vaudrait-il la peine ? Non crois moi. Un balcon de roses blanches nous attend au loin, deux gros yeux bleus le fixant. Devant c’est la mer qui s’écoule, caresse le doux marbre de la terrasse. Ici tout se fige, tout s’immobilise. Seul le vent souffle, projette tout au loin. Ici la contradiction se fit, ici je peux mourir. Plus rien, son nom je l’aurais oublié. Juste la mer, l’océan que dis-je ! D’un vert vermeil ! Il s’étend au loin, tranquillement, n’a peur de rien, sa contingence il l’a oubliée, tranquillement encore une fois. Source belle d’effroi ici je te vis, doucement. Allongée sur le sable. Chaque brin crissait sur ta peau, si douce pourtant. Tes cheveux immuables au vent, noirs, ta peau elle d’un blanc que le soleil toute sa vie caressa. Ta voix perçant un ciel volatile. Je te pleurs, t’aime. Embrasse moi, je t-en conjure, embrasse moi…
Vois-tu ami, ici chaque jour la vie m’emmène, me tue. Jamais elle ne m’oublia, pourtant, l’océan toujours tranquille, immuable, oui immuable frotte le sol, érode mes sentiments. Pourtant chaque jour je me lève, le soleil n’est pas toujours là. Mais la nuit elle toujours répond à mon triste appel, ma triste plainte. C’est elle que j’aime, c’est elle qui forge nos rêves, c’est elle qui m’endort. Mais l’océan jamais n’oublie, jamais ne me quitte malheureusement, oh oui malheureusement.
Thomas Debris

La République des poètes

Pas d'idéal social. Un idéal poétique ?

J'entends au loin crier la mer qui m'appelle
Ce vague et doux murmure des lèvres sur le sable
Comme un sanglot heureux accompagnant le cri

Des mouettes ces oiseaux prophètes de l'immense

Cette plainte éternelle me porte sur son dos
Et emmène voir mon coeur là où l'Homme n'a pas d'yeux
Comme une balle de fusil ma pensée fugitive
File par plaines marais montagnes et déserts

J'ai aimé une Arabe caressé une Chinoise
Eu froid dans la neige blanche des monts Himalaya
Et je suis même allé jusqu'en l'Enfer de Dante

Puis je suis revenu à ma pensée première
Ce berceau qui joint tous les continents entre eux
Pourtant ce miel salé n'est pour moi qu'un beau rêve
Enzo Bossetti

Nom de femme, nom absent

Jolie femme qui passe
Ose écrire cette marche
Sans la défigurer
Epine douloureuse
Phèdre est passée par-là
Hippolyte est vaincu
Indre existe va-t-en
Noyer chagrin dans l'eau
Eh! fin tragique s'impose

Enzo Bossetti

Spleen

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle, quand la douleur emplit mélancoliquement le cœur, ce peu d’amour, sera-t-il de trop ?

Les souvenirs ressurgissant par milliers, les couleurs ne se mélangeant plus, le corps criant un triste effroi. O paris, la seine coulant délicatement en tes veines. Ta chance viendra t elle ? As-tu besoin d’ouvrir les yeux ? Ma foi si tu étais homme, je te fendrai l’âme.

Marchant dans ce long couloir, les pas cognant délicatement un sol gris, le paysage flamboyant sur les côtés tu ne vois rien, ne comprends rien. Est-ce véritablement nécessaire. Les Immortels soufflant au monde de biens lugubres paroles, tes yeux sont perdus, agars, ne sachant trop où se poser. Tu continues ta marche seul, bien seul. Mozart, Rimbaud dis tu ? Ta personnalité complexe, se multipliant à l’infini dans son cœur à elle.

L’homme était allongé dans un champ de neige. Au dessus de lui, de multiples images bariolées. Rêvant ainsi il pleure tristement, mais n’a plus peur au moins, se battra jusqu’au rouge, déchargera toute sa haine. Seul il restera ici allongé, éternellement il ne peut plus, ne peut plus supporter tout ça.

Le matin fut clair, la lune s’était agilement enfuie laissant une trace poudreuse dans le ciel. La nuit elle avait fini par déposer l’écume belle d’une rosée sur ce visage. La vie avait repris son cours, mais n’y pensons pas jeune homme, cela vaudra mieux n’est ce pas ?

Sans vouloir te commander, viens ici, à mes côtés, viens me trouver. Je ne suis pas loin. Toi ici étendue une plaie dans le cœur, lève toi, aime ton mouvement. Ne reste pas ici, crois moi ne reste pas ici. Regarde les étoiles t’ont doucement quitté, se souviendront elles de toi, ici dans cette belle prairie d’azur blanc ?

Sans concession tu devras l’oublier, cette grande déesse au regard de pierre. Sais tu seulement, si lisses sont ses façons, oublie là. Cette sirène n’a que faire de ton cœur palpitant, depuis bien longtemps le froid glaça ses amours. Ta punition ? Sens-tu la sueur à ton front, sens-tu l’angoisse lentement t’enveloppant. Rejette, met y toute ta force, ô oui toute ta force.

Les barreaux emprisonnant désormais ton regard, le ciel ombragé, il pleut. Ton corps bloqué entre ces filaments. Retourne au sommeil, il n’y a plus que ça dort, oublie. Les morsures du temps te feront oublier, tristement, tristement. Prend ma main réchauffe la, frotte la jusqu’au pourpre, lave nos fautes, nettoie ces fautes…

Hiver 2010,

Thomas Debris

samedi 27 février 2010

Paris.doc

La rue est une poubelle qui dégorge de poèmes

Ici ce beau manant a pour dieu la Pitié

Et là ce costume gris en course avec le Temps

Aux cieux ces feux d'arrêts toujours épileptiques

Dessous ce joyeux vers qui digère les passants

Eh bien, vois-tu ami toute cette poésie

Tout ça en tournoyant forme le vague rêve

Qui vit dans ma belle tête ajoute une goutte de lune

Marinant dans son soir au bel œil voyeur

Des réverbères oranges et ô toi -vers aussi

De ce poème urbain- tu entendra l'accord

Qui lie ces innocences à la manière du vice

Enzo Bossetti

Le Fou

I

Introduction à la folie.

Haut perché sur sa tige, il rêve d'océan nouveau, d'un inconnu serein et vide où il serait maître du néant. Et sa raison disparaît dans le marécage de son imagination. Elle est engloutit et même les bulles ne peuvent pas remonter, elles coulent ! Et il n'y a plus de sens, les directions se mélangent et tournent, tournent, tournent !

C'est la fin, plus d'oxygène, plus de sang pour nourrir l'âme.

Elle est froide, crasseuse et rabougrie;

Elle est ridée, dure et immobile, elle se reflète sur le reste...


II

- "Chantier des architectes

Laboratoires des physiciens

eheh ! Que peut-il traîner dans ton cerveau !?

tu ne voudrais nous conter cela ? Non, me le dire a moi ? S'il te plaît je ne dirai rien. Je te le promet. Allez sois aimable. Oh ! Bon dieu !! lance toi ! Brise ces menottes de feu qui paralyse ta langue !"

- "Non, épargne moi, le feu me rassure lui, il me guide dans l'obscurité et l'inconnu. Et il ne s'éteint pas, jamais ! Ses étincelles sont de petits carrosses qui courent dans l'air et toussotent des photons jumelés à des paillettes. Et ces postillons secs sont les gardiens de mon chemin ! Ahahah ! Et en s'écrasant dans le sol sableux, ils brillent dans une combustion infinie, Et forment une belle voie de retour a l'abri des étrangers..."

-"Que dis-tu !? Nous sommes tes amis, je suis ton ami. Mes paroles blanches sont le reflet de mon âme. L'obscur n'existe plus, ne t'en fais pas."

-"Mais tu es la Nuit !"

Épitaphe d'une courte vie


La vie avait la forme d'un flacon vide, sans eau ni air, écrasé sur lui-même. D'un choc brutal mais beau. C'est l'âme qui avait pris quelques rides crachées par la sage mélancolie, sur le front plus qu'aux détours des lèvres... Les yeux étaient dorénavant plus plissés, dans l'attente d'une ombre douce prête à les caresser, ou leur redonner l'envie. Les mâchoires retenues par le collant des lèvres gercées, la brume dans le blanc des yeux et le feu dans la gorge. Le corps aminci, une tête trop grande et un carrure flétrie par la tristesse. Tristesse envahissante, ne laissant désirer qu'une chose ; un sommeil long et reposant pour l'âme, au chaud sous les combles, le corps humide dévoilé sans remords, ni peine. Juste avec la vie, celle de la beauté et de la joie.

A.L.

Mélancolique, Vis !

A Enzo, Arthur....

Ecrire un beau texte, libérer cette volonté, cet instinct. Le temps de cet instant tout aura changé.

Baigné dans un flot continu, bleu, tout s'enchaine, tout se mélange. Une chose reste, un élément persiste. Cette écume, blanche, belle. Résultat d'une violence, d'un combat, d'une lutte sans fin.

Le soleil brille, dore ma peau. Je rêve. Tout est parti, ces yeux bleus sont absents. Au loin le sable reflète ce moment. Je nage. Ne sombre plus. C'est impossible ! L'azur s'engloutit. Absolu ! Je m'approche du doux rivage. Arrivé au bord je me retourne, m'arrête, me tais. Je sors de l'eau. La mer dépose ses sentiments, l'éphémère. Un grand bruit. Une belle couleur. Je marche. Toute ma vie j'ai attendu ce moment. A côté mon ami m'attend. Lui aussi a quitté ce beau bleu. Nous nous regardons, nous enlaçons. La Nuit tombe, nous nous asseyons. Les étoiles brillent, éclairent ce petit ilot. Plus rien ne compte. Nous fumons, nous nous aimons, continuons. Doux regret, douce clameur. Enfin maîtres, heureux.

Derrière nous une forêt d'étranges spécimens. Des arbres. Grands, verts, oranges s'étendant vers le ciel. Plein de grâce et de majesté ils nous appellent. Leurs murmures nous les entendons, les ressentons.

Je me lève, aide mon ami. Sans un mot, sans un regard, nous marchons en leur direction. J'ai peur malgré tout. Petit a petit le bleu disparait, la mer s'évanouit. Pas un bruit, seul celui de nos pas, de sa respiration. Le sol craque, respire, est vierge. Un moment ? Nous nous arrêtons. Levons les yeux. Les siens sont marrons. Nos corps ne comptent plus.

Un cri retentit, nous courons. Tout file. Tout flamboie, tout brille. Nous courons, courons. Les arbres comme les secondes défilent. Nous sommes seuls, rions. Je tombe, plus rien.

Le désespoir est là. Je suis assis, bloqué, enchainé. Je vois ses yeux. Il sont rouges, tachés de sang. Je pleurs. Ce personnage tourne autour de moi, de plus en plus vite.

D'un coup il s'arrête, rigole. Son rire ne me touche pas. J'ai compris, enfin. Il s'effondre, disparaît. Je me relève. Je suis seul. Un oiseau chante. Folie ! Je touche mon visage, quelque chose a changé, qu'est ce ? Il fait jour. Les odeurs sont douces, je suis seul. Désormais un champ devant moi s'étend. Le terre est retournée, je distingue ses sillons. Ils me rappellent les vagues. Je m'allonge sur le ventre. Plonge mes mains dans cette couleur. J'ai chaud. Des heures durant je continus. J'aime cet endroit. Je me souviens. Mon ami n'est plus là, ses gestes me manquent, sa voix... Je ne peux rester ici.

Mon ivresse, aide moi, je t'en supplie. Je marche, une montagne. Un vertige. Je m'approche, grimpe. En haut, un paysage, grand. Des traces de pas. Le vent souffle une tristesse. Non, non. Je continus encore, ne vois plus rien.

Ne pas arrêter, ne jamais arrêter, vivre. Ephémère sentimental. De pieces en pièces, de lieux en lieux je passe. Vois la Beauté, l'univers, la matière, l'énergie première. Toujours je te recherche. Des endroits j'en aurais vu mais toujours je les aurais quittés, pour toi. Ce sentiment jamais ne me quittera.


Un soir, vieillit, plein de poésie dans le coeur je m'assois sur cette plage. Les vagues sont là, claquent le sable. Toute ma vie.

J'entends un bruit, un pas lent. me retourne encore une fois, me tais encore une fois. Mon coeur bat. Est ce toi ?

Un dernier éclair, un dernier rêve, la fin ? Dans un dernier élan je me lève cours vers ce bruit. Je pleurs. Mes jambes me font mal, trop usées. Ma respiration est de plus en plus dure. Je me jette, ris une dernière fois.

Dans tes bras alors je m'éteins, te rejoins.


Soupir....

T.D.

Paris, 25 Janvier 2009.

vendredi 26 février 2010

Sentier Orangé

Marchons seul sous le souffle rauque du vent. Des odeurs, un parfum de douceur n’ayant aucun regard. J’avance dans ce seul décor, terriblement. Les étoiles brillent, jaunes, vertes, oranges rien d’autre : j’avance. Le sol de roche n’est pas régulier, sans sentiments. Un plaisir, oui recommençons à l’éternel là je m’arrête, seul avec une brise orangée qu’aucun rêve n’égal. L’âme divague. Le regard vers ce sombre ciel et j’oublie. J’y grandirai dans le froid. Le vert craque et respire, pas de bruit. Chaos emportant les cœurs. Tu ris tandis que le sang arrose ce macadam. Je t’enlace et pleure. Un jour je vous dompterai sous le chapiteau grotesque de votre vie et maître, pas de vie. Quel cocasse et ne sachant trop pourquoi sans filtre abrupte le langage fragile de cette libre solitude rebondit, retombe et meurt, il ne porte rien juste tranquille et immuable roc. Tu continues, tourne et t’enroule une magnifique moue trop courte. Un élan passionné sortant de l’oubli, ne pas le mordre au risque d’y perdre le sourire. De tes yeux bleus je pleure, ton regard la consommera, idole sans fin ! Vierge opaque dans une fumée de coton doux. Ne rien arrêter, un frisson, deux, trois. Beaux chiffres non ? Je ne sais plus. Te présenter cette neige des rues de Londres. Pousser, froid, chaud, non, non…

Continuez, pleurons.

T.D.

Sonnet 2

Une mer de sable

écrémée, sans argent.

La pâleur d'une dame

au poignet saluant.


La dorure d'une table

ou le rouge de l'agent,

se brusque contr'un calme

qui renie l'entendement.


Non pas lutte finale,

mais larmes d'innocents.

Les jours gris font semblant...


Quand l'hiver paraît lent

et ses dieux nonchalants,

Je m'effondre atonal.


Arthur Levassor

Aimé


Epris de folie j’aimerais vous conter cette histoire, cette belle histoire. Empli de mots l’endroit était beau, juste et tranquille. Mais quand t’aurais-je vu belle déesse, toi si belle aux cheveux marron. Ici tu te tenais au milieu de mon rêve. Les passants étaient nombreux, l’activité grande, tout circulait, s’en foutait. Au milieu de tout ça, et bien oui je pensais à toi. Me verras-tu ? M’aimerais-tu ? Je l’espère au fond après tout. Le lieu était beau, plein de mouvements, de pentes et de collines ! Le ciel était noir comme à son habitude au fond. Pas une étoile, mais une douce musique, un doux bercement, je marchais. Je vis la richesse, encombrant nos tristes cœurs, la majesté d’un passé dépassé, le beau d’un soir d’hiver. Les baisers sont ils durs ? Fais ce que tu as à faire, va où tu désires aller. Je ne sais si je te suivrai tant que je te verrai. M’étalant dans cette crasse ambitieuse ! Je t’oubliai bien vite, un peu trop non ? Je glissais au milieu de tout ça. Au début je cru comprendre, un mot, juste un mot ! Tu détruiras tout çà ! Un mot je t’en supplie, va t-en mais un mot ! C’est si beau ! Ma belle ! Ma tendre, ma douce. Malheureusement je continuais sans toi, vis ces endroits, sans toi. T’aimerais-je ? N’aurais que ça à te dire ? Me comprendrais-tu ? Un doux balcon, des roses le surplombant, la mer caressant la belle terrasse, enfouis tes souvenirs jeune homme, donne tout, oublie tout. Juste ce parfum, ce couple, s’embrassant, s’enlaçant.

T.D.

lundi 22 février 2010

L'Hiver Sec


A ces yeux drapés de bleu dans lesquelles la Normandie m'emporte et se noie.


La rosée a givré

sur le versant ombragé

où plus bas coule la Risle.


Les petits flocons s'empilent

et la branche se tord

(l'union fait les forts).


Seul l'océan est bleu,

et le frère du dieu

Zeus sent des noeuds,


Des grosses artères aux fines veines.

La mer frappe le port

alors que tout celui-ci s'endort.


Et L'écume s'envole comme un cil

puis retombe des fenêtres en file.

Sous L'oeil apeuré

d'une belle éveillée.


Et le froid se propage,

en vague sur la plage.


A.L.