vendredi 8 avril 2011

Vexe

J'ai tout essayé... Me suis transporté... Tu vois ? Regarde moi... Ces courbes, tu les effleures, rien, oh non rien. J'ai longé ton corps, t'ai embrassée, t'ai transportée. Tu me dis. Vexe, ne vexe... Romantique... Mots pulsent. Je sens, te sens. Ici, là, partout, te sens, te ressens. Le bleu d'une vague, s'écrase mollement sur une douce prairie... La mer se retire... Sur la digue tu roules et t'effiloches... Onde, à l'arrivée, tu revois, vois. Tragédie, sinéquonone d'une raison. Grand. Tes souvenirs, droits comme ce i, fais-en fi ?

Cours, cours. Pleurs. Mieux ? Piteux... Ecoute. Au bord du mouvement, de la drôle bâtisse. Tu penses. J'ai toujours eu horreur du silence. Reprendre. J'ai entendu. Ces mots tu les tues, je les tue. Nos souvenirs font des îles flottantes, un soupçon de fadeur. A toi, désormais, à toi !

Tu marches. Regardes, ils rigolent au bord... Tu payes ? Indifférent. Tout te nargue et navre. Cette blonde, là, tu la hais ? Révolte ? Crie. Prie...

Tu peux. Il fait chaud, très chaud. Vrombit. Le ciel brille en cette triste nuit. Assis, lève ce regard. Un point, deux points, trois points... Tout crisse. Tout hurle. Flamboie. A toi... Tu rêves, d'une chair, d'une pression, une vulgaire pression en ce matin. Tu t'endors, la tête dans le vague. Tu rejoues les Scènes. Tu la vois. Elle. Au regard noir. Elle marche. Aux cheveux noirs. Elle rie. Aux longues jambes. Elle ne t'aima. Suite ? Fuite ? Crie...

T'as vu ce qui passe ? Tout à la place. Merci, amante, aubépine. Je te lamante. Désir que rien ne sache. Cœur sourd, t'as vu ce qui passe. L'amour à la place. Les journées, la tranchée se foudroie. Devant ces êtres beaux tu as peur, bien peur... Ca prend des jours fériés. J'ai du crever, trop fort ? Un peu trop... Un pistolet. Sur le ventre. Ivre. Tu dis. Français, oui je suis français. Bu. Un peu trop. On peut plus passer. Mais non, t'abuses... T'amuses ? Du front je t'écris. Ici au milieu du froid, de la tempête. Regarde moi ! Regarde moi ! Merci...

Le vent te colle. Toujours sur une ligne, à perte de vue... Le souvenir se désagrège, lentement, bien lentement, s’estompe. Perd. Un son. Je t'ai touchée. J'en rêverais. J'irai où tu voudras. Mais tue moi, tue moi...

Thomas Debris

mardi 5 avril 2011

Hier et Demain

Vouloir éviter la pluie ne me fait plus courir, le champs de bataille devient marais mais les contrées non ceinturées verront le ciel bleu, la plage n'est plus de bitume mais de sable ! Tout a explosé, constructions et institutions. Peu a peu on ne fuit plus, on se fige au bord du gouffre, effigie du bas des blocs. L'air lancinant n'inspire plus la danseuse mais s'élancent les plantes. Partie émergée du chagrin se floute jusqu'au lendemain. Laisse sonner les cloches de plastiques au détriment d'un glas plus glauque. Serre les dents mais protège ta langue, l'arme la plus musclée pourrait j'espère t'être utile. N'organise plus par pile ou face, file dans le mille pour vivre le rêve de l'ile. Ne pas sillonner l'océan sans passer par les digues. Vivre le pire n'affirme que l'avènement du bonheur, discret mais constant, envahissant.


Arthur Levassor