J'ai tout essayé... Me suis transporté... Tu vois ? Regarde moi... Ces courbes, tu les effleures, rien, oh non rien. J'ai longé ton corps, t'ai embrassée, t'ai transportée. Tu me dis. Vexe, ne vexe... Romantique... Mots pulsent. Je sens, te sens. Ici, là, partout, te sens, te ressens. Le bleu d'une vague, s'écrase mollement sur une douce prairie... La mer se retire... Sur la digue tu roules et t'effiloches... Onde, à l'arrivée, tu revois, vois. Tragédie, sinéquonone d'une raison. Grand. Tes souvenirs, droits comme ce i, fais-en fi ?
Cours, cours. Pleurs. Mieux ? Piteux... Ecoute. Au bord du mouvement, de la drôle bâtisse. Tu penses. J'ai toujours eu horreur du silence. Reprendre. J'ai entendu. Ces mots tu les tues, je les tue. Nos souvenirs font des îles flottantes, un soupçon de fadeur. A toi, désormais, à toi !
Tu marches. Regardes, ils rigolent au bord... Tu payes ? Indifférent. Tout te nargue et navre. Cette blonde, là, tu la hais ? Révolte ? Crie. Prie...
Tu peux. Il fait chaud, très chaud. Vrombit. Le ciel brille en cette triste nuit. Assis, lève ce regard. Un point, deux points, trois points... Tout crisse. Tout hurle. Flamboie. A toi... Tu rêves, d'une chair, d'une pression, une vulgaire pression en ce matin. Tu t'endors, la tête dans le vague. Tu rejoues les Scènes. Tu la vois. Elle. Au regard noir. Elle marche. Aux cheveux noirs. Elle rie. Aux longues jambes. Elle ne t'aima. Suite ? Fuite ? Crie...
T'as vu ce qui passe ? Tout à la place. Merci, amante, aubépine. Je te lamante. Désir que rien ne sache. Cœur sourd, t'as vu ce qui passe. L'amour à la place. Les journées, la tranchée se foudroie. Devant ces êtres beaux tu as peur, bien peur... Ca prend des jours fériés. J'ai du crever, trop fort ? Un peu trop... Un pistolet. Sur le ventre. Ivre. Tu dis. Français, oui je suis français. Bu. Un peu trop. On peut plus passer. Mais non, t'abuses... T'amuses ? Du front je t'écris. Ici au milieu du froid, de la tempête. Regarde moi ! Regarde moi ! Merci...
Le vent te colle. Toujours sur une ligne, à perte de vue... Le souvenir se désagrège, lentement, bien lentement, s’estompe. Perd. Un son. Je t'ai touchée. J'en rêverais. J'irai où tu voudras. Mais tue moi, tue moi...
Thomas Debris