jeudi 17 février 2011

Passion ; EDITO

Je ne crois au changement ; je crois à la destruction, préfiguratrice d'une construction.

Le combat mon seul mot, la lutte ma seule vue. Non ce n'est de révolte dont je te parle. Autour de toi tant de faux-semblants. Oublierais-tu ? Là où tu te trompas, as-tu couru ?

Regarde dans cette rue où seul tu marches. Sens-tu le vent frotter ta peau, le soleil cogner ton triste visage ? Tu repenses à tout ça, qu'as tu fait de mal, comme tu aimes dire ? Les vertiges, mes seuls Dieux.

Prends ton poing, lèves les armes, cries aux cieux ! Résiste, combat ! Ne pleurs pas ! Ah ! On te parle d'amour, de grands et de beau ? Tu croisas son regard au coin d'une émotion, n'oublie pas. Entouré de morts tu marches — c'est qu'au fond de toi tout flamboie. Que pourrais-je te dire ? Affirme ton être, fais toi voir. Révolte ? Je n'y crois pas. Heureux ? S'il faut se cacher, oh non. Chante cette chanson. Comment dire ? Poésie ma seule réponse, jamais je n'oublie, chaque jour l'ombre me pique. Je ris ; elle te prendra comme moi. Là-bas les éternels, ces fleurs si blanches se flétrissent ; le roc se ride, la falaise se courbe, l'onde se plisse. Mais elle au regard immortel, des perles à son cou, sourit. Intouchable, elle marche, ici. Je la sens, partout, l'imagine, partout. Son nom ? Je l'ai perdu...!

Tu me hais ? D'une prétention incontestable, au fond, qu'en ai-je à faire ? Je souris ; je cherche, partout. L'enfance me guide, le dégout me mène, et ? J'en fais le pari ! Un jour, sûrement, oublierai-je, et ? Au milieu d'une terre brûlée, j'espère, tout voir s'évaporer.


Thomas Debris