dimanche 28 novembre 2010

D'Éléments Naturels

Mi Noël Mi Rameaux.
Peu de sel, des larmes d'eau.
Pale au clair de lune
à fleur de peau les dunes.
Je te pris, sur le vif,
dans un manteau de poussière,
déchiffrer quelques runes,
épitaphes de notre ère.
Attend moi dans tes rêves,
allongée dans la laine.
Yeux fermés, secs, sans sèves.
Bouche ouverte et teint blême.
Je viendrais du Sud,
Tête couverte par des plumes,
oreilles percées, cheveux en ruine,
fatigué et las des courtes joies nocturnes.

Le jour où je fermerais les yeux
je verrai les nébuleuses dansantes,
les puits du temps et leurs fissures sans fentes.
Ici commencera le voyage,
regarder la terre, ensuite les nuages.
Ce possible départ nous excite
pendant que la fin prend la fuite.

Arthur Levassor

jeudi 4 novembre 2010

Orient

Comment faire ? Perdu dans ce monde où tout file, tout flamboie. Tu cries. Retrouver le ciel et puis la terre. Les voitures fusent, s'enfuient. Ici où tout s'enchevêtre, tout se superpose. En plein dans son coeur. Je t'aime. Se raconter, se rapprocher, près des étoiles. Moi, ton amoureux je succombe à ta malédiction, ta folie. Mais que dis-je ? Ton témoin je le suis, miracle, exception ! Te laissant sur la terre je t'invente une vie de poésie, d'amour et de prose. Ah mais vois-tu ? Cette mer, ce souk où tout débarque, vois-tu ? Vois-tu cet enfant au regard de pierre te demander à toi. Qui es-tu Homme, qui es-tu ? Tu te trimbales ici, chez moi avec ton triste costume. Parfois tout va si vite, le sais-tu ? Pardonne ce monde, cette chaleur, pardonne je t'en prie, je t'en conjure. Donne moi ton costume. Donne moi ta vie. Je ne peux. Parfois le monde est vide ne pourrais-je que lui répondre. Je pleure. Toi tout seul dans cette place. Quatre murs autour de toi, une larme dans le coeur. Pardonne moi, oh oui pardonne moi. Loin de chez toi j'aime, je me transporte. Comment te dire à toi ? Me comprendras-tu ? Ne pourrais-tu pas m'aimer ?

Thomas Debris

Révolte

Terreur mortelle, regard perdu on ne sait trop où. Comment dire, comment délecter cet instant, le savourer, le haïr. Au fond d'une campagne perdue on vous pendit. Un regard inquisiteur brûlant chaque parcelle, chaque lieu, l'unique espoir, instaurer cet être suprême. Colère, triste et affable colère. Tu tournes en rond, dans cette pièce tu caresses les murs, dans cette pièce tu lorgnes le plafond. Ce souvenir resplendit, mille couleurs, plage de sensations. Ces jours là le ciel était bleu, ces jours là le vent était bon. Il frottait tes cheveux, les collait à ton front. Tu espérais, qu'une envie alors. Briller. Ne pouvant imaginer la suite tu continuais, ne pouvant imaginer tant de meurtres, d'horreurs sublimes tu souriais.

Thomas Debris