mercredi 29 juin 2011

Orbe

Orbe étrange et délicate, tu t'élèves lentement, bien lentement dans cet azur blanc. Autour de toi, que dire, tant de faux-semblant. Jamais je ne su, ne pu lui dire.

Le vent souffle bien étrangement; de tes yeux tu lorgnes le plafond, la croupe au loin. De ton corps tu sues, l'aimes pourquoi pas. C'est sur un balcon, c'est la mer que tu entends, érodant doucement ce sable gris, luisant. Jamais je ne vis, ne pu sentir.

Tu continues ta route tout droit, bien droit. Une perle vermeille, sublime à ton cou. Tu creuses, enterres ton ancienne vie. La mort pointe, tu te décrépis et fanes. Douce volupté, bien amèrement cela s'assèche mais c'est de ta vie, ton ancienne vie dont il s'agit.

Tout est bleu et profond, à perte de vu. Comme devant tous ces êtres beaux tu as peur, bien trop, mais ne serait-ce qu'un leurre? Oui, Allemande un jour je te dis.

Thomas Debris